Le bonus écologique a longtemps soutenu la transition vers des véhicules propres en France. Mais à partir de 2026, ce dispositif emblématique change de nature.
Fini l’aide directe versée par l’État au moment de l’achat. Le soutien financier devient une aide privée, financée par les fournisseurs d’énergie via les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
Baptisée “Mon Coup de pouce électrique”, cette nouvelle version du bonus vise à concentrer les aides sur les ménages modestes, à exclure les modèles trop lourds ou trop chers, et à favoriser la production européenne.
Les nouvelles règles du bonus écologique 2026 : ce que vous devez respecter
Dès janvier 2026, l’aide à l’achat d’un véhicule électrique repose sur de nouveaux critères. Pour en bénéficier, il faut respecter plusieurs conditions strictes, tant sur le plan financier qu’environnemental.
| Critère | Condition en 2026 | Détail important | 
|---|---|---|
| Type de véhicule | 100 % électrique uniquement | Neuf ou démonstration de moins de 6 mois / 6 000 km | 
| Prix maximum du véhicule | ≤ 47 000 € TTC | Les modèles premium sont exclus | 
| Masse maximale | ≤ 2 400 kg | Les SUV lourds ne sont plus éligibles | 
| Aide maximale (ménages modestes) | Jusqu’à 4 200 € | Montant le plus élevé réservé aux revenus modestes | 
| Aide standard (autres ménages) | Environ 3 100 € | Montant ajusté selon les revenus | 
| Organisme payeur | Fournisseur d’énergie agréé (CEE) | Exemple : EDF, TotalEnergies, Engie | 
| Cumul avec prime à la conversion | Oui | Selon les conditions du véhicule mis au rebut | 
Bon à savoir : le versement de l’aide est directement pris en charge par un opérateur CEE. Elle n’apparaît plus comme une déduction sur la facture du concessionnaire.
Les conditions à remplir pour toucher l’aide « Coup de pouce électrique »
Pour recevoir cette aide, plusieurs critères sont à valider :
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Le véhicule doit être immatriculé en France et conservé au minimum un an.
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Le revenu fiscal du foyer est déterminant : plus il est bas, plus le montant de l’aide est élevé.
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L’achat doit se faire via un partenaire agréé CEE, souvent un fournisseur d’énergie.
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La demande d’aide doit être faite avant l’achat, ou très rapidement après, selon les procédures des opérateurs.
 
Ce système vise à encourager une consommation plus responsable, en soutenant les foyers qui en ont le plus besoin.
La suppression du bonus de l’État : une réforme budgétaire et environnementale
La fin du bonus écologique public répond à plusieurs objectifs du gouvernement :
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Maîtriser les finances publiques : ce dispositif coûtait plus d’un milliard d’euros chaque année.
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Favoriser les modèles durables : les gros SUV électriques ne répondent plus aux critères environnementaux.
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Soutenir l’industrie européenne : les modèles fabriqués en Europe sont mieux notés via l’éco-score.
 
Résultat : les voitures compactes comme la Renault 5 E-Tech, la Citroën ë-C3, ou la Dacia Spring restent favorisées, tandis que des modèles comme le Tesla Model Y ou le BMW iX3 risquent de perdre tout avantage.
Le durcissement du malus écologique et de la taxe au poids dès 2026
Parallèlement à la transformation du bonus, les pénalités se renforcent pour les véhicules jugés trop polluants ou trop lourds. Cela concerne même certains modèles électriques.
| Taxe | Seuil en 2025 | Seuil en 2026 | Ce que ça implique | 
|---|---|---|---|
| Malus CO₂ | 113 g/km | 108 g/km | Plus de modèles thermiques seront taxés | 
| Taxe au poids | 1 600 kg | 1 500 kg | Davantage de SUV impactés | 
| Véhicules électriques | Exonérés jusque-là | Taxés > 2 100 kg | Certains SUV électriques subiront un malus | 
Exemple : un SUV électrique dépassant 2 100 kg pourrait subir une taxe équivalente à celle d’un véhicule thermique polluant.
Le rôle croissant de l’éco-score dans l’éligibilité aux aides
Depuis 2024, la France utilise un éco-score pour évaluer l’empreinte environnementale globale d’un véhicule, prenant en compte :
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La provenance des matériaux
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Le lieu d’assemblage
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L’impact du transport
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La recyclabilité
 
À partir de 2026, ce critère devient encore plus décisif. Les modèles produits hors Europe ou ayant une batterie à forte empreinte carbone pourraient être exclus du dispositif CEE.
Avantage aux constructeurs européens : acheter un modèle produit en France, en Allemagne ou en Espagne devient non seulement écologique, mais aussi économiquement plus malin.
Faut-il acheter avant ou après l’arrivée du nouveau bonus ?
Cela dépend entièrement de votre profil et de vos besoins :
| Profil acheteur | Quand acheter ? | 
|---|---|
| Petits modèles européens | Après janvier 2026 | 
| SUV ou véhicules haut de gamme (Tesla, BMW, BYD…) | Avant fin 2025 | 
| Avec prime à la conversion cumulée | Selon simulation du montant total | 
Un simulateur est fortement recommandé pour anticiper les coûts (achat + malus éventuel – bonus CEE). Les concessionnaires partenaires peuvent aussi vous guider.
Ce qu’il faut retenir sur le nouveau bonus écologique 2026
| Élément clé | 2025 | 2026 | 
|---|---|---|
| Type d’aide | Bonus direct de l’État | Aide CEE via fournisseurs d’énergie | 
| Montant maximal | 5 000 à 7 000 € | 3 100 à 4 200 € | 
| Véhicule éligible | Électrique ≤ 47 000 € | Électrique ≤ 47 000 € et ≤ 2 400 kg | 
| Malus CO₂ | Seuil de 113 g/km | Seuil abaissé à 108 g/km | 
| Taxe au poids | À partir de 1 600 kg | À partir de 1 500 kg | 
| Éco-score | Introduit | Plus restrictif | 
| Prime à la conversion | Cumulable | Toujours cumulable | 
Et vous, comment allez-vous adapter votre achat automobile ?
Le bonus écologique en 2026 devient plus ciblé, moins généreux, mais plus juste. Il soutient les foyers modestes, limite les effets d’aubaine, et encourage une production européenne vertueuse.
Avant d’acheter, il est donc crucial de vous informer, de comparer les modèles disponibles, et de simuler les aides.
